Jean-Pierre Holderith est un membre des Équipes du Rosaire du Diocèse de Strasbourg. Cette rencontre est parue dans la Revue du Rosaire de mars 2008.
Jean-Pierre, que représente la prière du Rosaire pour vous ?
C’est une idée préconçue de penser que Rosaire rime avec antiquaire.
Il est encore bien vivant. Notre Saint Père Jean-Paul II nous l'a démontré.
J’ai découvert la prière du Rosaire dans le tumulte des derniers mois de la guerre d’Algérie, nous le récitions avec ma famille et nos amis à genoux. Plus tard, j’ai pris conscience de la profondeur de cette prière, et j’y ai pris goût ! Et aujourd’hui, ce dizainier au fond de mes poches est mon « arme secrète » !
En marchant, en attendant le bus, dans le bus, je médite un peu et confie surtout à Marie ceux qui en ont besoin, ceux que le Seigneur met sur ma route.
Touchée lors du passage des Vierges Pèlerines dans notre diocèse de Moulins, j’ai senti que je devais faire quelque chose. J’ai mis, malgré tout, deux ans avant de créer une équipe du Rosaire. Puis il y a eu le synode lancé par Mgr Philippe Barbarin, et j’ai été, ensuite, appelée à me mettre au service des Équipes du Rosaire du diocèse.
Le Rosaire tient dans mon histoire une place toute particulière, à la fois très simple et très importante. Je crois vraiment qu’à la fin de mes études la prière quotidienne du Rosaire a fait une nouvelle place au Christ dans ma vie, et a contribué à me poser concrètement la question de mon choix de vie.
Nous pouvons avoir une grande foi, mais nous disons toujours « Je ne sais pas prier ».
Dieu est présent dans notre vie et il existe plusieurs manières de lui rendre grâces.
Aimer Dieu c’est commencer par s’ouvrir à sa présence et l’écouter. Cherchons-nous à nous nourrir de sa Parole ? La Parole de Dieu peut tout bouleverser, tout transformer : elle est toute-puissante.
Que représente la prière du Rosaire pour vous ?
Plutôt que de théoriser sur la prière du Rosaire, je vais vous dire mon expérience au fil des années. Je suis venu tardivement à cette prière de l’Église. Au début c’était pour moi une simple récitation répétitive mais tout de même volontairement vécue en communion avec tous ceux qui la récitaient de par le monde. De là, probablement, est né un sentiment profond d’appartenance à l’Église universelle.
C'est avec une très grande humilité que nous allons essayer de donner notre témoignage, avec l'aide de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie. Il y a bientôt cinquante-deux ans que nous sommes unis par le sacrement du mariage. Comme à Cana, Jésus et Marie étaient nos invités. Très différents l’un de l’autre par nos conditions de vie: Pierre, bûcheron, vie rustique, et Maryse, fille unique, milieu intellectuel.
Thérèse, que représente la prière du Rosaire pour vous ?
Quand j'étais enfant, une tante bénédictine me parlait souvent de Marie, Mère de Dieu, et j'ai appris à contempler sa vie. J’avais environ quarante ans quand un prêtre voyant mon attirance pour la Parole de Dieu et la prière, m'a invitée à entrer dans une équipe du Rosaire. Enfin, Jean Paul II, par sa confiance tout offerte à Marie - elle nous conduit pleinement à Jésus - m’a convaincue de la beauté et du juste sens de la prière du Rosaire.
Cette rencontre a été publiée dans la Revue du Rosaire du mois d’avril 2007.
